44 rue de Sévigné, 75003 Paris
Présentation de la galerie
Fondée en 2022 par Alicia Fahmy et Ludmilla Malinovsky, la galerie a d’abord été itinérante avant de s’installer au 44 rue de Sévigné. Elle développe une programmation dédiée à la jeune création et à des artistes de toutes générations en émergence. Son intérêt porte sur celles et ceux qui inventent des représentations manquantes pour interroger des histoires de filiation et de transmissions empêchées. Hybridités culturelles, globalisation, nouveaux langages et domesticité en constituent les axes majeurs.
La galerie souhaite diffuser une parole artistique et savante en dépassant les segmentations habituelles. Chaque exposition dialogue avec l’intervention d’un·e chercheur·euse ou auteur·ice, offrant un regard croisé sur les concepts à l’œuvre et inscrivant la programmation dans une histoire sociale des arts.
L’itinérance, commencement naturel, se poursuit à travers des événements hors les murs. Les thèmes de l’exil, du pays manqué ou fantasmé — Algérie, Brésil, Égypte, Suisse, Ukraine — marquent nos trajectoires familiales et nourrissent la programmation, qui questionne les représentations de l’ailleurs et les persistances intergénérationnelles.
Présentation du projet
Le stand se présente comme un diorama. Il se dédie à une nouvelle série d’œuvres en hommage aux combattantes kurdes. L’artiste s’interroge sur les nouvelles formes que peuvent prendre les luttes une fois les armes déposées : comment celles-ci s’inscrivent-elles dans la vie ordinaire, la féminité, les savoirs traditionnels, les routines et les soins quotidiens ?
Les installations de Bahar Kocabey, traversées par les éléments du feu et de l’eau, décrivent des paysages kurdes, dont le statut historique, naturel ou imaginaire n’est pas établi. Des présences humaines et non-humaines y apparaissent, alphabet indéchiffrable d’un peuple insaisissable.
Au fil des siècles, dans les reliefs de ces terres disputées, les populations ont tenté de trouver des refuges où résister et se prémunir de nombreux écocides les forçant à se déplacer. L’artiste inscrit aussi dans ses paysages au fusain et ses études d‘eau ou de végétation, une relation plus intime à cette terre, familiale et charnelle. Traversée de contes et de mythes millénaires, elle contient aussi les souvenirs de l’enfance, le terrain immense du récit familial et le pays qui lui a offert nourriture et soin.