Le stand de Backslash réunit trois univers qui, bien que singuliers, se rejoignent dans l’exploration des formes, de la mémoire et de la perception du sensible. 
France Bizot poursuit dans son œuvre une attention particulière au geste, faisant du dessin un espace de dévoilement fragile où l’intime affleure. Ses compositions ouvrent des interstices poétiques, comme autant de récits suspendus. À ses côtés, Frédérique Lucien déploie un vocabulaire nourri par l’observation du règne végétal et minéral. Ses dessins, précis et ouverts à l’abstraction, réfléchissent les passages entre l’organique et le formel, composant une cartographie silencieuse du vivant. Pierre Ardouvin, quant à lui, introduit la dimension du récit collectif et de la mémoire populaire. Son univers, nourri de références à la culture visuelle et kitsch, fait dialoguer le dessin avec le théâtre de nos souvenirs et émotions.
Le stand est conçu comme une zone de circulation entre ces trois voix. L’espace ménage des rapprochements : formes fragmentées de Bizot faisant écho aux motifs stylisés de Lucien, lignes sobres s’opposant à l’imaginaire narratif d’Ardouvin.