Rue du Gothard 10
1225 Chêne-Bourg
Genève – Suisse
Présentation de la galerie
Fondée en 1991 par Barbara Polla, Analix Forever est une galerie hors normes, déployant ses projets à l’intérieur de ses murs et dans son jardin secret aussi bien qu’à l’étranger, et privilégiant les collaborations et co-élaborations avec de multiples acteurs du monde de l’art et de la culture. Analix Forever se plaît à explorer les interfaces, tels qu'entre dessin et vidéo, dessin et performance, dessin et nouvelles technologies, mais aussi dessin et architecture — le dessin dans l’espace.
Ainsi, en 2011 déjà, Analix Forever a créé l’Association suisse pour l’Architecture émotionnelle, avant même de collaborer avec Laure Tixier, dont les préoccupations théoriques sont profondément ancrées dans la « maison » et ce que disent de nous les architectures que nous créons au fil de l’Histoire. Attachée à révéler l’essence du geste artistique, la galerie valorise la symbolique et les processus de créations des artistes qu’elle accompagne.
Pour Analix Forever, l’amour pour l’art, le dessin, la poésie, s’est naturellement étendu à celui des mots, ou peut-être était-ce un amour de toujours et, en janvier 2025, Analix Forever est devenue galerie-librairie, en collaboration avec BSN Press.
Présentation du projet
L’architecture, l’habitat, l’urbanisme sont des éléments fondateurs de l’univers de Laure Tixier, entre rêve et cauchemar : la beauté des structures, la noblesse des constructions, la douceur intérieure d’une part et, de l’autre, la dureté des cités, la perte des liens inter-individuels, la destruction de l’environnement naturel. La série d’aquarelles « Unités Stratigraphiques » (2023) illustre la dualité toujours présente dans l’œuvre de l’artiste, ici entre protection et extractivisme et révèle, selon le regard qu’on leur porte, des couches géologiques en cours de pillage, ou alors, en creux, une silhouette de maison, telle que la dessinent les enfants, avec une façade carrée et un toit triangulaire.
Ces aquarelles évoquent la question essentielle que se pose Laure Tixier : « Comment habiter le monde ? » Comment gérer la pulsion de construction, qui a fait naître les premières architectures et transformé nos vies, nous coupant peu à peu du reste du vivant ? Quels équilibres restent possibles, entre les terres appartenant à la nature et celles que nous prélevons ? Ces questions sont explorées par l’artiste selon des angles multiples, mais toujours dans une perspective féministe